Édition WYSIWYM
La plupart des systèmes d'édition numériques se fondent sur le paradigme du WYSIWYG, « What you see is what you get », ou littéralement en français : « Ce que vous voyez est ce que vous obtenez ». Cette approche vise, en résumé, à permettre à l'utilisateur de créer un document tout en en composant le rendu final, comme dans sur un support traditionnel non numérique.
La chaîne éditoriale se fonde, elle, sur le concept du WYSIWYM, « What you see is what you mean », c'est à dire : « Ce que vous voyez est ce que vous voulez dire ».
Définition : WYSIWYM
« Le WYSIWYM oppose sa démarche à celle du WYSIWYG en partant non pas du résultat graphique, mais de l'information à véhiculer, de sa signification et de l'intention auctoriale (
Spinelli, 2006[1]). »
« Le principe est pour un logiciel, de représenter les informations en fonction de leur sens, de l'information à véhiculer (par opposition à "représenter les informations sous leur forme finale, pour impression, avec mise en forme à l'identique...") (Wikipédia). »
L'édition WYSIWYM est l'instrument technique de la séparation entre format de création et format de publication et du formatage sémantique orienté métier.
Exemple : Exemple WYSIWYM
<exemple>
<texte> Un texte <important>structuré</important></texte>
</exemple>
Exemple : Contre-exemple WYSIWYG
Contre exemple : contenu et style sont mélangés.
Format de création orienté métier
Le format de création d'une chaîne éditoriale s'appuie sur une description métier, c'est à dire qui véhicule une sémantique liée au domaine documentaire et à l'intention de l'auteur, et non au traitement informatique à réaliser. Ainsi l'on n'inscrira pas dans le format de création qu'un paragraphe est en rouge et encadré (ce qui est une indication de mise en forme liée à la publication), mais l'on dira que c'est une définition (ce qui est une information liée au contexte d'usage, compréhensible par un être humain connaissant le domaine). Un algorithme informatique fixera par ailleurs les règles de transformation du langage métier vers des langages de mise en forme.
L'intérêt de cette approche est :
de bénéficier d'un plus haut niveau de sémantique (il y a plus d'informations dans « définition » que dans « rouge », car on peut appliquer la règle « définition=>rouge », mais on ne peut pas déduire « rouge=>définition », rouge pouvant renvoyer à une autre intention).
d'utiliser ce niveau de description pour réaliser des calculs (traitements informatiques) plus puissants sur le contenu
d'assurer la pérennité de l'information en rendant indépendant le format de création par rapport aux évolutions technologiques (le format reste humainement interprétable)