Concepts : low-technicisation
La technique n'est pas neutre (ça ne dépend pas)
« J'entends encore par là qu'il est impossible de dissocier ces facteurs, de façon à obtenir une technique purement bonne et qu'il ne dépend absolument pas de l'usage que nous faisons de l'outillage technique d'avoir des résultats exclusivement bons. »
Complément
Les objets techniques ne sont pas neutres au sens ou nous pourrions décider de systématiquement les utiliser à bon escient.
On peut caresser avec un marteau, mais si on dispose du marteau, on frappera à un moment ou à un autre avec (un clou ici, un crâne là).
Il est possible de faire des choix sociétaux
Au niveau de collectifs locaux
Exemple : gestion de l'agriculture sur Tikopia (île du pacifique) vers 1600 : décision collective de tuer tous les porcs de l'île, non rentables (5kg de légumes consommés pour 500g de porc)
Au niveau de l'état centralisé
Exemple : Gestion du bois au Japon au XVIIIe : réglementation de l'usage par le shogun (jusque dans le détail de quel bois peut-être utilisé pour quel usage)
Thèse TAC : la technique façonne l'humain autant que l'humain façonne la technique
Il n'y a pas d'humain sans technique
L'intelligence humaine s'exerce via la manipulation d'outils et de supports
La science est un produit de la technique
Rediriger l'invention et l'innovation afin de créer des outils plus soutenables et plus conviviaux
Définition de la low-technicisation
La low-technicisation est un processus consistant à rediriger l'invention et l'innovation pour négocier le spectre fonctionnel et la complexité technique des objets afin de créer des outils plus soutenables et plus conviviaux.
Convivialité : Que l'on peut utiliser aussi souvent ou aussi rarement qu'on le désire, en respectant les autres
« L'outil est convivial dans la mesure où chacun peut l'utiliser, sans difficulté, aussi souvent ou aussi rarement qu'il le désire, à des fins qu'il détermine lui-même. »
Soutenabilité : Que l'on peut construire, utiliser, réparer, détruire dans le respect des limites planétaires
« Une voiture Low-Tech serait [de son] côté bridée à 90 km/h, composée d’éléments facilement réparables et remplaçables, consommant le minimum possible, pour cela d’un poids réduit et utilisée dans un contexte encadré socialement, en système d’auto-partage convivial et en synergie avec d’autres modes, dans un monde où les flux et les mobilités seraient réduits. »