Le paradigme logique
Le positivisme logique
Le positivisme logique est un courant de pensée fondé par le Cercle de Vienne (un groupe de philosophes et logiciens animé par Moritz Schlick entre 1929 et 1936).
Il pose que toute connaissance est formelle et donc se rapporte à une expression logique (au sens de la logique mathématique) (Soulez, 1986)[1].
La calculabilité
La machine de Turing, inventé en 1936 par Allan Turing (à partir des travaux de Hilbert et Gödel), est un modèle abstrait d'une machine universelle permettant d'automatiser tout calcul symbolique (alors que l'ordinateur n'existe pas encore).
Elle montre que toute formalisation logique est calculable par une machine.
Complément : Exemple de machine de Turing
L'intelligence artificielle
L'IA[2] est fondée en août 1956, au Dartmouth College, lors d'un séminaire organisé par Mac Carthy et auquel sont présents des figures telles que Simon, Newell, Minsky ou Shannon.
Elle se construit sur un concept de modélisation (représentations logiques des problèmes à traiter) et d'effectivité (les représentations sont calculables).
Le mouvement de l'IA (dite forte) a pour hypothèse qu'un ordinateur peut penser puisque la connaissance est formalisable et que le formalisé est calculable par une machine de Turing.
Complément : Exemples de réalisations célèbres de l'IA
Les langages de représentation des connaissances
LISP en 1958 par John Mac Carthy
Les systèmes experts
DENDRAL en 1965 par Edward Feigenbaum
Le traitement automatique de la langue naturelle
ELIZA en 1966 par Joseph Weizanbaum
La robotique
SHRDLU en 1970 par Terry Winograd
Fondamental : Hypothèse du paradigme logique
Le paradigme logique considère les inscriptions numériques en tant que formalisations de la connaissance.
L'ordinateur calcule sur la connaissance formalisée.
Exemple : Formalisation logique de connaissances
Est-un (Voiture, Véhicule)
Possede (Voiture, Roue, 4)
Est-un (Ferrari, Voiture)
Un ordinateur pourra calculer (déduire ?) qu'une Ferrari est un véhicule et qu'il possède quatre roues.