La signalisation en défense : principes du pair-impair

Les déductions de l'entame et de la carte jouée en troisième

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Dès le premier pli, la défense doit pouvoir orienter son jeu pour faire le maximum de levées et essayer de faire chuter le contrat demandé. Or on rappelle que la défense ne voit pas le jeu du partenaire mais uniquement celui du mort.

Aussi, la signalisation consiste en un échange d'informations dont le but est de reconstituer les mains non visibles, de son partenaire et du déclarant. La signalisation permet de localiser les honneurs ou le nombre de cartes détenues dans une couleur.

Voici un rappel des points déjà évoqués juste avant et des déductions qui en découlent :

  • Entame de la tête de séquence : par exemple sur entame du Roi, le partenaire peut en déduire que son partenaire a la Dame et le déclarant, l'As.

  • Fournir en troisième : autre exemple, avec entame du 5, le partenaire met le Roi. L'entameur sait que son partenaire n'a pas la Dame, et donc que c'est le déclarant qui la détient.

FondamentalLe pair impair : définition

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En complément, le camp de la défense va compléter cette signalisation par le principe du pair impair. C'est le signal le plus utilisé. Le but est de renseigner le partenaire sur le nombre de cartes que l'on possède et ainsi lui permettre d'en déduire le nombre de cartes du déclarant. Le pair-impair se pratique en fournissant la couleur demandée. Le signal de parité se transmet ainsi :

  • Avec un nombre impair de cartes : jouer d'abord la plus petite.

  • Avec deux cartes : jouer d'abord la plus grosse.

  • Avec quatre cartes : commencer par la seconde meilleure à moins que cette carte soit susceptible de remporter une levée.

  • Quelques exemples pour illustrer ce point fondamental  :

    • 10 8 6 4 3 : on joue le 3

    • 9 5 : on joue le 9

    • 9 8 7 3 : on joue le 8 mais avec D 10 6 2, on joue le 6 car on doit garder le 10.

Le pair-impair se fait également sur une défausse.

RemarqueLecture du pair impair

D'une manière générale, plus la première carte est faible, plus il y des chances d'un nombre impair et vice-versa.

Parfois la lecture est délicate, par exemple quand le partenaire, qui fait au mieux, fournit un 7.

Néanmoins, la vision des cartes du mort et de celle mise par le déclarant aide à trouver la bonne lecture. Ainsi, sur l'entame de l'As :

  • Ouest possède A R 5 4, le mort, 9 8 3 2. Est met le 7 et le déclarant le 6

    • → Est a un nombre impair de cartes dans cette couleur, car le 7 est la plus petite carte.

  • Ouest possède A R 9 6 2, le mort, V 8 5. Est met le 7 et le déclarant le 10

    • → Cette fois, le 7 est la plus grosse des petites cartes d'Est car il reste la Dame, le 3 et le 2.

ComplémentL'utilité du pair-impair à Sans-atout : les levées de longueur, le coup à blanc

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L'indication du pair-impair s'avère également déterminante pour faire chuter les contrats à Sans-atout.

On peut en juger dans les deux exemples suivants :

les levées de longueur

Nord joue le contrat de 3SA.

Avec As 9 7 5 2 , Ouest entame du 5, la quatrième carte dans sa couleur la plus longue.

Le mort s'étale. Il a deux cartes dans cette couleur.

Son partenaire fait le pli avec le Roi et rejoue le 8, indiquant qu'il lui reste deux cartes.

Ouest comprend alors qu'il avait donc trois cartes au départ ainsi que le déclarant. Ouest reprend la main avec l'As et rejoue cette couleur pour faire tomber le dernier honneur du déclarant.

Ainsi quand Ouest reprendra la main avec une carte maîtresse, il pourra faire les deux dernières cartes de longueur.

le coup à blanc

Avec le même exemple d'entame dans une couleur cinquième avec l'As, mais avec aucune autre carte de reprise de main, et sur le même retour de son partenaire, Ouest peut appliquer la technique du coup à blanc. Ainsi, il laisse faire le pli par le déclarant en jouant une petite carte, sachant que son partenaire pourra reprendre la main. ce dernier rejouera alors la couleur d'entame sur laquelle Ouest fournira cette fois son As et faire ainsi deux levées de longueur avec ses petites cartes.