La low-technicisation est une proposition alternative au techno-solutionnisme.
Elle s'oppose à la fois au climato-scepticisme et à la technophobie.
Il existe une activité scientifique (cf GIEC) qui expose rationnellement :
la réalité de l'épuisement des ressources et des sols, de la perturbation du cycle de l'eau, de la modification de l'atmosphère, du réchauffement climatique, de la chute de la biodiversité (courbes exponentielles) ;
le lien entre l'évolutions de ces paramètres et l'activité industrielle humaine (origine des courbes au XIXe siècle ; théorie de l'anthropocène) ;
les conséquences néfastes actuelles et à venir en regard des conditions de vie humaine.
On peut définir le climato-scepticisme comme :
la négation explicite des faits (climato-négationnisme) : ces faits sont faux (1) ou l'homme n'y est pour rien (2)
la minoration explicite des conséquences (3) (il n'est pas nécessaire de se préoccuper autant de soutenabilité) : on peut poursuivre le développement industriel selon les mêmes courbes, parce qu'on trouvera une solution, on a le temps, il est plus important de maintenir un mode de vie que de survivre « à tout prix », etc.
la minoration implicite des conséquences (3) (volontairement ou pas) : green washing
Se désintéresser de la technique, car "ce n'est pas ça qui compte" ; problème : perte de crédibilité et surtout de capacité d'action dans le monde technique, pouvoir laissé aux ingénieurs solutionnistes (et donc pas de contre-pouvoir)
Refuser la technique, posture "contre" : la technique c'est mal parce que ça détruit la planète. Non : la technique n'est ni bonne, ni mauvais, ni neutre, elle est constitutif de l'humain, la question qui peut être posée est quelles techniques ? (et la réponse n'est jamais simple).
Il suffit de faire évoluer la technique pour que les solutions adviennent (nucléaire, hydrogène, éolienne, géo-ingénierie...).
Il suffit d'évaluer et réduire les impacts pour optimiser, on peut continuer à peu près pareil à "croître" si on fait "attention".
Logique de pari (si on reconnaît par ailleurs l'urgence d'agir pour inverser les courbes).
Minoration des effets rebonds (à venir).
Critique du solutionnisme (jusqu'ici, ça ne fonctionne pas).