FDL : Une lecture de "Computer Lib / Dream Machines" (T. H. Nelson, 1974)

Exercice de réflexion

Concept de transduction

Le concept de transduction, défini par Simondon, désigne un mécanisme de co-constitution et de co-évolution entre deux entités.

Transduction Homme - Objets connectésInformationsInformations[1]

Par exemple, il existe une transduction entre l'homme est les objets connectés. L'homme, concerné par sa santé, par les problématiques urbaines, environnementales, par ses loisirs et ses activités quotidiennes, se sert de l'interconnexion et des résultats fournis par l'objet connecté pour optimiser l'ensemble de ces questions. Réciproquement, les objets connectés puisent dans le collectif humain pour établir des données. Dès lors qu'il y a cette co-construction de l'homme et la technique, on parle de transduction.

Question

En quoi peut-on dire qu'il y a transduction entre l’hypermédia et l'homme ?

Indice

Prenez un cas concret : quelles sont vos interactions avec l’hypermédia Scenari dans le cadre de l’élaboration des contributions ?

Indice

Essayez de reproduire le schéma ci-dessus en pensant aux actions réciproques entre l’hypermédia et l'homme.

Indice

Bien distinguer ces interactions dans les contextes de production et de réception de l'hypermédia.

Solution

Transduction Homme - Hypermédia

L’hypermédia et l'homme entretiennent une relation interdépendante. L'homme participe à la construction et à l’évolution de l’hypermédia autant que l’hypermédia participe à la construction et à l’évolution de l'homme. On peut distinguer deux contextes dans lesquels intervient cette relation transductive : le contexte de production de l’hypermédia et le contexte de réception de l’hypermédia.

Transduction et contexte de production de l'hypermédiaInformationsInformations[2]

Le premier contexte désigne la conception du système hypermédiatique. D'une part, l'hypermédia offre des outils, des structures explicites, des techniques logicielles pour que l'homme puisse écrire, penser et montrer. Autrement dit, le contenu ne peut être généré qu'à partir du moment où l'outil hypermédia engage sa technicité. D'autre part, l'homme dévoile ses modes de pensée, sa façon de réfléchir, de structurer, d'organiser l'information pour que l'hypermédia propose une structure de contenu à l'image de la rationalité humaine (utilisation de l'écriture hypertextuelle.).

Transduction et contexte de production de l'hypermédiaInformationsInformations[3]

Le deuxième contexte désigne l’expérience de la réception du système hypermédiatique. D'une part, l'hypermédia propose une expérience libre qui provoque en l'homme des émotions, éveille sa curiosité et lui donne l'envie d'apprendre, d'interagir, de s’intéresser à la découverte de la nouveauté. D'autre part, l'homme met au service de l'hypermédia ses talents artistiques et d'écrivain pour que l'hypermédia devienne un « Fantics » et maximise l’expérience utilisateur.

En conclusion, les contextes de production et de réception de l'hypermédia peuvent caractériser une relation transductive. La production d'un hypermédia s’opère par la co-construction de la rationalité humaine et de la technicité du système tandis que la réception de l’hypermédia s’opère par la co-construction entre la subjectivité humaine et le design riche du système. L'homme et l’hypermédia se co-construisent et co-évoluent intellectuellement et émotionnellement. Cette vision rejoint notre approche de l'ingénierie documentaire. Les documents hypermédiatiques résultent de la rencontre entre la technique du système et la culture humaine.

  1. Quentin Keunebroek

  2. Quentin Keunebroek

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