Recentralisations du web

Internet a donc une assise historique et technique plutôt favorable à la décentralisation, même s'il existe des faiblesses et si sa neutralité originelle est aujourd'hui menacée.

En revanche le web, son application phare, a subi ces dix dernières années un mouvement très impressionnant de centralisation.

« Des services comme les réseaux sociaux, les outils de messagerie, les applications de stockage de contenus se fondent sur des modèles techniques et économiques dans lesquels les utilisateurs demandent des services à de puissants serveurs qui stockent de l'information et/ou gèrent le trafic. (Paloque-Berges and Masutti, 2013) »

Carte du trafic sur Internet (2011 pour la liste des sites, 2015 pour le trafic)

Carte représentative du trafic (2011), http://internet-map.net/

En bleu, les États-Unis, en jaune la Chine, en vert l'Inde, en rouge la Russie, en violet le Japon. Au centre, Google et Facebook ; à proximité, Youtube, Yahoo, puis Twitter et Linkedin, Microsoft Live ; et en périphérie Wikipédia et Worpress.

Carte interactive : http://internet-map.net/

Adresses IP publiques et production d'information

Pour mettre à disposition de l'information, il faut pouvoir communiquer une adresse fiable où trouver cette information. Or la faible disponibilité des adresses IP fixes et publiques « ne permet pas aux utilisateurs de fournir du contenu et des applications en auto-hébergement (La Quadrature du Net, 2017) ».

La reconfiguration des terminaux

L'avènement des terminaux mobiles (smartphones et tablettes) est un sérieux coup de canif dans les capacités de décentralisations :

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