Le texte de Pierre Steiner "Philosophie, technologie et cognition : état des lieux et perspectives" paru dans la revue Intellectica en 2010 présente la thèse TAC qui structure une partie des recherches du laboratoire Costech de l'UTC.
J'ai choisi ici d'un faire une présentation fragmentaire pour permettre un accès plus rapide à cette thèse. Le texte complet peut être retrouvé en lisant les blocs repliés, ainsi qu'en marge de cette page. L'essentiel de cette présentation est constituée de copies brutes ou de reformulations légères du texte original ; pour ne pas alourdir la lecture j'ai choisi d’omettre les guillemets.
Les sélections, reformulations et commentaires n'engagent que moi, chacun pourra se référer au texte original pour passer outre la vulgarisation que j'en propose, avec son lot de simplifications et imperfections.
Je ne cite pas les auteurs (c'est souvent Simondon ou Leroi-Ghouran ou des auteurs s'en inspirant, tels que Xavier Guchet ou Bernard Stiegler) ; je n'ai pas moi-même lu la plupart des nombreuses références citées en fin de texte.
Les objets techniques sont le produit d'une évolution autonome qui échappe à l'intention humaine
La technique n'est pas le produit de l'intelligence humaine, c'est elle qui rend possible l'intelligence humaine
Il n'y a pas d'humain sans technique
La technique n'est jamais « neutre »
L'intelligence humaine a toujours un substrat artificiel
La science est un produit de la technique
La machine est un individu technique
L'objectif de la thèse TAC est avant tout de redéfinir notre rapport aux objets techniques, en particulier dans le cadre de l'activité de l'ingénieur, et en particulier dans le contexte totalisant du numérique.
L'ingénieur doit se faire philosophe pour étudier les nouvelles des formes de couplage humain/technique, incluant une interrogation urgente sur le statut de l'objet technique numérique et de la cognition numériquement habilitée, et probablement une nouvelle réflexion sur le statut des machines dans nos activités et performances.
Nous ajoutons ici le lien avec le projet d'Aswemay :
développer une littératie technique (numérique) qui aide à comprendre les faits techniques pour les lire, les réécrire,
c'est à dire in fine, ne pas laisser le monde technique aux ingénieurs.