L'idée que la technique est anthropologiquement constitutive relève d'un constat d'abord factuel et historique : il n'y a pas d'humain sans la technique. Il faut cependant veiller à ne pas tomber dans l'anthropologisme, le technicisme ou le déterminisme : la technique ne constitue pas à elle seule l'homme, mais elle a autant d'importance que d'autres régions de la réalité humaine. Cette thèse s'inscrit contre une image de la technique comme anthropologiquement constituée, c'est à dire comme simple produit du travail ou de l'intelligence humains, comme postérieure à un anthrôpos qui en serait indépendant.
La thèse TAC propose de considérer que ce n'est pas l'homme qui s'adapte à son milieu par la technique mais que c'est plutôt l'objet technique qui s'adapte à son milieu (notamment par concrétisation en suivant la théorie de Simondon).
Il s'agit de comprendre comment, concrètement, la technique modifie notre être-au-monde.