La séparation entre les formats de création et de publication signifie (Bachimont, Crozat, 2004) :
Un format informatique pour la production du contenu (le fonds),
et un ou plusieurs autres pour sa publication (les formes).
L'intérêt de cette séparation est :
de pouvoir utiliser des formats adaptés en fonction des objectifs opérationnels (créer, archiver, réutiliser, diffuser, etc.),
de pouvoir disposer de plusieurs formats de publication à partir d'un seul format de création.
Le polymorphisme (ou séparation fonds/formes) consiste en la possibilité technique de disposer d'une source unique (single sourcing en anglais, voir Wikipédia) de contenu et de la transformer à volonté selon les supports et mises en formes désirés.
La réutilisation (ou séparation scénario/contenu) consiste à profiter du découpage logique du contenu balisé avec un langage XML métier, pour appliquer des césures physiques (découpage de fichiers XML et utilisation de liens par référence ou transclusion).
Il devient alors possible de partager de mêmes fragments documentaires entre plusieurs documents, ce qui permet la réutilisation sans recopie.
On appelle ré-éditorialisation (le terme anglais de repurposing étant encore plus adéquat) la remise en contexte de fragments issus d'un fonds documentaire, par leur ré-agencement au sein d'un nouveau document, leur augmentation par une création de contenus spécifiques et leur publication sur un nouveau support et/ou pour un nouveau public.
C'est une combinaison de la réutilisation et du polymorphisme.