L'objectif d'une chaîne éditoriale numérique est d'instrumenter l'industrialisation d'une production documentaire.
Massification : être capable de produire de grands volumes, malgré la rareté de compétences techniques
Économie d'échelle : être capable de réduire les coûts de production et de maintenance
Contrôle qualité : être capable d'assurer a priori un niveau de qualité requis
La bureautique a permis la démocratisation de l'usage du numérique pour les pratiques documentaires.
Son instrumentation s'est majoritairement limitée à calquer les pratiques antérieures au numérique.
Cette approche a permis de toucher le plus grand nombre le plus rapidement (objectif quantitatif).
La chaîne éditoriale propose de remettre en avant des considérations qualitatives qui commencent à faire défaut dans les usages
Traditionnellement la production documentaire fait appel à plusieurs métiers (auteur, rédacteur, correcteur, éditeur, diffuseur, etc.).
L'outil informatique, en facilitant certaines tâches (correcteurs, mise en page, ...), a tendu à fusionner tous les métiers en un seul.
Mais ces métiers sous-tendent des compétences qui font en général défaut à l'auteur (savoir écrire n'est pas savoir éditer).
L'objectif poursuivi par la chaîne éditoriale est de réintroduire ces métiers, en réorganisant la chaîne de production.
Ainsi la chaîne éditoriale vise d'une part à rompre avec les techniques traditionnelles de production prolongées par la bureautique, et d'autre part à réhabiliter les processus professionnels de production éditoriaux, mis à mal par la bureautique.