Postmodernité

«La postmodernité est l'éclatement des références temporelles et locales : quand les prémodernes se reposaient sur la tradition et les modernes sur l'avenir, les postmodernes auraient les pieds dans le vide.»

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«En philosophie, le postmodernisme devient sujet de débat en 1979 avec la publication de l'ouvrage de Jean-François Lyotard, La Condition postmoderne, que l'auteur caractérise par la perte de crédibilité et le déclin des métarécits qui sous-tendent le discours philosophique de la modernité. [...] D'après Lyotard, la fin des métarécits de la modernité, c'est-à-dire du discours des Lumières et de celui de l'idéalisme, entraîne la fin aussi bien du subjectivisme que de l'humanisme, comme Michel Foucault l'avait déjà établi de son côté. Les philosophes des Lumières faisaient de l'audace du savoir le moteur de l'émancipation du genre humain tout entier ; quant à l'idéalisme absolu, il faisait dépendre la légitimité de tout savoir de la possibilité de s'inscrire dans la perspective d'une doctrine de la science encyclopédique et universelle. En critiquant les penseurs des Lumières, Lyotard souligne que la raison ne saurait renvoyer automatiquement à une promesse d'émancipation et, surtout, que rien ne garantit la nécessité d'un lien entre les énoncés descriptifs de la science et les énoncés pratiques et prescriptifs visant l'émancipation de l'humanité. [...] Pour Richard Rorty (L'Homme spéculaire, 1979) [...] une véritable rupture n'est possible qu'à condition de reconnaître que le sens de la philosophie ne réside que dans un pragmatisme proche de celui que professe John Dewey (1859-1952), lorsqu'il désavoue toute prétention de la philosophie à l'universalité.»

Carla CANULLO, Romain JOBEZ, Erik VERHAGEN, « POSTMODERNISME », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté en 2016.

http://www.universalis.fr/encyclopedie/postmodernisme

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