Document : une preuve physique
On distingue dès le premier abord à travers cet exemple la notion de contexte, de regard et d'enregistrement. Ce n'est jamais l'objet en soit qui est désigné comme un document, mais une de ces représentations. Ainsi une photo d'une étoile est un enregistrement d'un aspect de l'étoile, à un moment donné et qui restera toujours intacte et donc conservé. On retrouve la notion de pérennité.
Ce sont en revanche les deux exemples suivants qui posent plus de questions. C'est l'exemple de l'antilope de Briet qui va permettre d'éclaircir ces questions.
Exemple :
Pour elle, une antilope peut être considérée comme un document si elle est capturée et placée dans un zoo pour y devenir un objet d'étude.
Fondamental :
Une information sur un support quel qu'il soit, constitue un document. Ce support devient alors une trace matérielle de l'information qu'il porte et est donc un document.
De cet exemple Buckland dresse quatre règles pour définir un document selon les théories de Briet :
Fondamental :
La matérialité : ne peuvent devenir des documents que les objets et signes physiques
L'intentionnalité : l'objet est intentionnellement traité comme une preuve
L'objet doit être mis dans un contexte tel qu'il soit document
L'objet est placé dans une position phénoménologique : l'objet doit être perçu comme un document
Par le terme position phénoménologique de l'objet, Buckland signifie que l'objet doit être l'incarnation d'une information. Il doit donc être perçu comme portant sur lui une information, comme étant l'incarnation d'un phénomène existant soit de manière ponctuelle dans le temps, soit dans l'espace. De sorte qu'il est l'incarnation de cette information tel qu'elle persiste dans l'état où a été prise cette information.