Les problèmes soulevés par une mauvaise modélisation
Attention :
Il y a toujours plusieurs façons de modéliser conceptuellement un problème, certaines sont bonnes et d'autres mauvaises. C'est l'expertise de l'ingénieur en charge de la modélisation, à travers son expérience accumulée et sa capacité à traduire le problème posé, qui permet d'obtenir de bons modèles conceptuels.
S'il est difficile de définir un bon modèle conceptuel, on peut par contre poser qu'un bon modèle logique relationnel est un modèle où la redondance est contrôlée.
On peut alors poser qu'un bon modèle conceptuel est un modèle conceptuel qui conduit à un bon modèle relationnel, après application des règles de passage E-A ou UML vers relationnel. Mais on ne sait pas pour autant le critiquer avant ce passage, autrement qu'à travers l'oeil d'un expert.
A défaut de disposer d'outils systématiques pour obtenir de bons modèles conceptuels, on cherche donc à critiquer les modèles relationnels obtenus.
La théorie de la normalisation est une théorie qui permet de critiquer, puis d'optimiser, des modèles relationnels, de façon à en contrôler la redondance.
Exemple : Un mauvais modèle relationnel
Imaginons que nous souhaitions représenter des personnes, identifiées par leur numéro de sécurité sociale, caractérisées par leur nom, leur prénom, ainsi que les véhicule qu'elles ont acheté, pour un certain prix et à une certaine date, sachant qu'un véhicule est caractérisé par un type, une marque et une puissance. On peut aboutir à la représentation relationnelle suivante :
Personne(NSS, Nom, Prénom, Marque, Type, Puiss, Date, Prix)
Imaginons que cette relation soit remplie par les données suivantes :
On peut alors se rendre compte que des redondances sont présentes, et l'on sait que ces redondances conduiront à des problèmes de contrôle de la cohérence de l'information (erreur dans la saisie d'un numéro de sécurité sociale), de mise à jour (changement de nom à reporter dans de multiples tuples), de perte d'information lors de la suppression de données (disparition des informations concernant un type de véhicule) et de difficulté à représenter certaines informations (un type de véhicule sans propriétaire).
Complément :
On conseillera de lire le chapitre 2 de SQL2 SQL3, applications à Oracle[1] (pages 42 à 49) qui propose une très bonne démonstration par l'exemple des problèmes posés par une mauvaise modélisation relationnelle.